« Boîte–Feu Magique » – jouez avec le feu !

Le feu est un élément fascinant, mais aussi dangereux. Dans le canton de Berne, il cause chaque année en moyenne 2000 sinistres et entraîne des coûts de 40 millions de francs. La « Boîte–Feu Magique » de l’Assurance immobilière Berne (AIB) permet aux élèves du canton de Berne d’adopter le bon comportement face au feu. Visite scolaire à Bolligen près de Berne.

Un garçon tient une allumette allumée au-dessus d’une bougie.
Texte :
etextera
Photos :
Maximilian Lederer
En bref

Avec la « Boîte–Feu Magique », les élèves de la 3e à la 8e année du degré primaire apprennent à adopter le bon comportement face au feu. Le support de cours associe la théorie à une partie pratique comprenant 15 expériences au total.

La « Boîte–Feu Magique » a été élaborée par l’Assurance immobilière Berne (AIB) en collaboration avec les éditions INGOLDVerlag.

Le support didactique est gratuit pour les écoles du canton de Berne.

7 h 30, école Lutertal à Bolligen, par un froid matin d’hiver. Les élèves de huitième primaire d’Urs Senften se rassemblent dans l’escalier devant la salle de classe. Ils écoutent les consignes avant de se répartir en plusieurs groupes : ils ne savent pas encore vraiment ce qui les attend.

Un peu plus tard, ils sont assis à deux ou trois autour d’un pupitre et travaillent assidûment sur l’une des sept expériences sur le feu choisies par leur enseignant. La « Boîte–Feu Magique » s’adresse aux élèves de la 3e à la 8e année : elle combine théorie et partie pratique avec un total de 15 expériences. « Je connais bien la Boîte–Feu, même si je l’ai rarement utilisée en classe jusqu’à présent », affirme M. Senften. « Je fais partie des sapeurs-pompiers et j’ai déjà donné ainsi plusieurs cours », précise-t-il. Il trouve que la « Boîte–Feu Magique » est un excellent outil pédagogique, même pour les plus jeunes.

Pour sa classe, M. Senften a non seulement préparé des expériences pour ses élèves, mais aussi des expériences qu’il présentera lui-même. « Je leur fais confiance, tout simplement. » Effectivement, les enfants se lancent dans les expériences avec une grande curiosité et une discipline étonnante.

Torchère produite par l’écorce d’orange

Au troisième poste, la flamme d’une bougie est aspergée du liquide s’échappant d’une écorce d’orange. « Ça flambe dans l’air », observe Aurora. De prime abord, ce phénomène est bien étrange. M. Senften vient à la rescousse et rappelle le triangle du feu étudié en cours théorique. « Quel est le combustible ici ? » Les filles en concluent vite que l’écorce d’orange contient des huiles.

L’expérience « Allumette magique » est encore plus mystérieuse : les élèves tiennent une allumette au-dessus d’une bougie à quelques centimètres de la flamme et observent avec étonnement comment l’allumette s’enflamme sans contact avec la bougie. Dans la cinquième expérience, une bougie est couverte avec des gobelets de différentes tailles jusqu’à ce que la flamme manque d’oxygène. Au poste six, la chimie est de la partie : le bicarbonate de soude et le vinaigre réagissent pour produire du CO2. Si le gaz est ensuite répandu sur une bougie allumée, celle-ci s’éteint. « Jusqu’à présent, c’est l’expérience la plus excitante », note Lino. Le septième poste, « Flamme jumelle », est la seule expérience où la plupart échouent. « La flamme de la bougie est un peu trop petite », explique M. Senften. « Et il y a trop de lumière dans la pièce : le bleu délicat de la flamme jumelle est à peine visible. »

La meilleure expérience

Les enfants sont manifestement d’accord pour dire que cette matinée était intéressante. En revanche, ils ne sont pas d’accord sur l’expérience la plus fascinante. « Celle avec le papier », dit Jill. « J’ai trouvé génial qu’il faille tenir le papier au-dessus de la flamme en évitant qu’il prenne feu ! » Lasse, quant à lui, a adoré la laine d’acier : « C’était tellement cool quand elle s’est mise à brûler. »

Urs Senften est lui aussi satisfait. De manière générale, les enfants de nos jours ont moins de persévérance et de patience face à de telles tâches, explique-t-il. Il a intégré la « Boîte–Feu Magique » à son cours « Nature, être humain, société ». Elle recoupe des éléments des « phénomènes naturels » et peut être combinée avec des contenus liés au thème de la météo traité actuellement. « Les enfants savent ainsi qu’une chose se dilate quand elle se réchauffe. Ils ont pu l’expérimenter ici. »

Différentes compétences sont mobilisées. C’est vraiment bien fait !
Urs Senften
Enseignant à l’école Lutertal, Bolligen

En ce qui concerne la « Boîte–Feu Magique », M. Senften vante les mérites des instructions pour les expériences, les conseils sur les précautions à prendre et les indications sur l’âge adapté. « De plus, les objectifs didactiques sont clairement formulés, ce que j’apprécie beaucoup », ajoute-t-il. « Plusieurs compétences sont mobilisées : les enfants doivent lire, comprendre et appliquer les consignes. Ils doivent ensuite décrire ce qu’ils observent. Puis vient l’étape de l’interprétation et de l’application des connaissances. C’est vraiment bien fait ! »

Les trois boîtes de la « Boîte-Feu Magique » sont posées sur le bureau de l’enseignant.
« Boîte-Feu Magique » – gratuite pour les écoles
La « Boîte-Feu Magique » est conçue pour les enfants de la première à la 3e à la 8e année du primaire. Elle comprend une partie théorique et une partie pratique avec 15 expériences adaptées à l’âge et en conformité avec le plan d’études 21. Elle est disponible gratuitement pour les écoles du canton de Berne.
Plus d’informations ici
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Le feu fascine. Pour que l’expérience ne se transforme pas en incendie, il est bon d’avoir une couverture extinctrice sous la main. Cela permet d’étouffer rapidement les petits incendies et d’éviter des dommages matériels plus importants.
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